1bis Rue du Presbytère
57300 Hagondange, France
Le dessin, c'est avant tout observer
Depuis 2019, on aide les gens à redécouvrir comment voir le monde. Pas de recettes magiques ni de techniques secrètes — juste un apprentissage patient du regard et de la main.
Comment tout a commencé
J'ai commencé à enseigner presque par accident. Un ami m'avait demandé de lui montrer comment dessiner un arbre. Pas un arbre générique, mais celui devant sa fenêtre. Ça m'a fait réaliser que la plupart des gens ne savent pas vraiment regarder.
On voit ce qu'on attend de voir, pas ce qui est là. Le tronc n'est jamais parfaitement droit. Les branches poussent dans des directions étonnantes. La lumière crée des formes qu'on n'imagine pas.
Depuis, j'ai travaillé avec plus de 200 personnes qui voulaient apprendre à dessiner d'après nature. Certains venaient avec des carnets pleins d'essais ratés. D'autres n'avaient jamais tenu un crayon depuis l'école.
Notre approche en quatre étapes
Chaque personne avance différemment, mais on suit toujours ce cheminement. C'est moins linéaire qu'il n'y paraît — vous allez faire des allers-retours entre ces phases pendant des mois.
1
Réapprendre à voir
On commence par des exercices bizarres. Dessiner sans regarder sa feuille. Tracer des lignes pendant 5 minutes. Mesurer des angles avec son crayon. Ça paraît stupide au début, mais ça déconnecte votre cerveau de ses automatismes.
2
Objets simples, problèmes complexes
Une tasse. Une chaussure. Une branche morte. Les premiers sujets sont volontairement banals parce qu'ils cachent des difficultés réelles. Comment montrer le volume d'une surface courbe ? Où mettre l'ombre pour que ça ait du sens ? Ça prend du temps.
3
Sortir et pratiquer
À un moment, il faut quitter l'atelier. On va dans un parc, devant un bâtiment, au marché. Le monde réel ne tient pas en place comme les objets sur une table. Le vent bouge les feuilles. Les gens marchent. La lumière change. C'est frustrant et formateur.
4
Trouver sa voix
Après environ un an de pratique régulière, quelque chose change. Vos dessins commencent à vous ressembler. Vous prenez des décisions instinctives sur ce qu'il faut montrer et ce qu'il faut laisser. C'est là que ça devient vraiment intéressant.
Gaston Mercier
Fondateur et instructeurJ'ai commencé à dessiner sérieusement vers 30 ans, ce qui est tard. Avant ça, je travaillais dans la gestion — rien de créatif. Un jour, j'ai pris un carnet et je suis allé au jardin botanique. Mes premiers dessins étaient affreux. Mais quelque chose m'a accroché.
Aujourd'hui, j'enseigne parce que j'aime voir les gens réussir à capturer ce qu'ils observent. Ce moment où quelqu'un regarde son dessin et dit "tiens, c'est vraiment ça" — c'est pour ça que je fais ce métier.
Je travaille principalement au fusain et au crayon graphite. Pas de couleur, pas de numérique. Juste la ligne, la forme et la lumière.
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Les prochains ateliers débutent en septembre 2025. On travaille en petits groupes de 6 personnes maximum, sur des sessions de 10 semaines.
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